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Que de douceur dans cet arbre lumineux qui pousse sur les versants ensoleillés de l’ensemble du territoire québécois! Son importance pour les premières nations était telle qu’il se retrouve au coeur de nombreux rituels de naissance, fertilité, guérison, protection et mortalité, accompagnant l’humain toute sa vie.
De l’écorce interne aux racines, en passant par les feuilles, les jeunes branches ou la sève, on peut en faire cataplasmes, onguents et décoctions pour traiter les sensations de brûlures, les démangeaisons, les douleurs rhumatismales, les muscles endoloris, les maux de tête comme les maux de ventre, les crampes menstruelles ou même faire baisser les fièvres.
Si on peut en consommer le cambium et les feuilles, sa sève se révèle particulièrement précieuse. Elle était traditionnellement consommée comme tonique pour combattre la fatigue, mais aussi pour soigner le rhume, l’arthrite, la goutte, les infections cutanées, les problèmes urinaires. Sa composition en minéraux en fait une excellente boisson aux propriétés dépuratives, minéralisante et détoxifiante qu’on peut consommer en cure printanière pour aider à éliminer les toxines accumulées dans l’organisme.
L’eau de bouleau est peu sucrée, parfois même salée. Elle se boit froide, à température pièce ou encore chauffée pour améliorer la santé en général. On peut aussi utiliser l’eau de bouleau pure de manière quotidienne pour laver et apaiser les peaux à problèmes (acné, irritations, sensibilité).
La fabrication d’un sirop de bouleau est longue et demandante. Le taux de sucre étant très bas, il faut en moyenne de 120 à 160L de sève de bouleau pour faire un seul litre de sirop, soit quatre fois plus que pour le sirop d’érable!
Le résultat en vaut cependant la chandelle, avec un sirop précieux au goût complexe qui rappelle à la fois la mélasse et le vinaigre balsamique, délicieux en vinaigrette, pour aromatiser des poissons et fruits de mer ou pour rehausser les plats de fromages et charcuteries. On l’utilise enfin comme remède, une cuillère à la fois et plusieurs fois par jour, pour les rhumes et autres problèmes respiratoires.
L’eau de bouleau coule en abondance au printemps, juste après le temps des sucres, et cesse de couler à l’éclosion de ses feuilles. On le récolte à la manière de l’eau d’érable, sur les bouleaux matures et en santé, avec des chaudières et chalumeaux.
L’entaille doit être faite à environ 75cm du sol, à un diamètre qui correspond au chalumeau utilisé. Plus son diamètre est réduit, moins on blesse l’arbre et plus il sera en mesure de cicatriser facilement, diminuant du coup le risque de contamination par des microorganismes pathogènes. De la mème manière, on devrait réduire le plus possible la profondeur de l’entaille en utilisant un guide de profondeur sur la mèche. Plus le diamètre du bouleau est grand et plus le diamètre de l’entaille est petit, plus l’entaille peut être profonde. On parle ici d’une moyenne de 3cm de profondeur.
L’entaille devrait avoir une pente comprise entre 5° et 10° vers le bas de manière à faciliter l’écoulement de la sève
On ne devrait pas pratiquer plus d’une entaille par arbre
Une nouvelle entaille doit être réalisée à au moins 5cm de part et d’autre d’une ancienne entaille.
Le meilleur moment pour entailler serait la date probable de la première coulée significative, soit lors du dégel printanier.
Une fois l’entaille réalisée, on y accroche un sceau muni d’un couvercle. L’eau coule abondamment et doit être récoltée chaque jours afin de limiter les pertes. Puisqu’elle a tendance à fermenter rapidement, on la congèle rapidement après la récolte et on sort les contenants au fur et à mesure qu’on les consomme.
Pour une cure printanière, boire de 250ml à 1L d’eau de bouleau par jour pendant toute la période de la coulée. Les surplus peuvent être conservés au congélateur pour les journées où on se sent moins en forme ou pour les périodes de stress.
Lorsque l’eau cesse de couler, refermer les entailles à l’aide de sève de résineux et d’un morceau de branche de même diamètre que l’entaille afin de protéger la blessure des pathogènes.
Ne pas consommer le bouleau, sous aucune forme, si vous êtes allergiques à l’aspirine. Le bouleau contient du salicylate de méthyle.
Le bouleau est très diurétique et sollicite tout le système urinaire. Ne pas consommer si vous souffrez d’insuffisance rénale.
Les femmes enceintes, les enfants de moins de deux ans et les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque devraient consommer le bouleau avec prudence, en petites quantités.
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